Une autrice au collège de Thérouanne. Rencontre des 4e6 avec Delphine Bertholon

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Après un travail sur le roman « Ma vie en noir et blanc », nous avons pu rencontrer Delphine Bertholon le vendredi 3 octobre à 10h30 au CDI et lui poser des questions pendant plus d’une heure sur ce livre et sur sa carrière.

Un marathon de questions à Delphine Bertholon

La rencontre a commencé par quelques mots lus par Ambroise et Rafaël pour présenter les avis des élèves sur leur lecture de « Ma vie en noir et blanc ». Ce roman raconte l’histoire d’Ana, collégienne atteinte une maladie génétique, l’achromatopsie, qui l’empêche de voir les couleurs, mais qui pourrait peut-être l’aider à savoir qui est son père… 

Très vite nous sommes passés aux questions que nous avions préparées la veille collectivement.

Lexy : Pourquoi avez-vous intégré des passages du roman d’Ana à son propre récit ?

DB : Je l’ai fait pour montrer qu’Ana aime écrire et s’imaginer une autre vie où elle réalise ses rêves. 

Martin : Combien de temps avez-vous mis à écrire le livre ?

DB : J’ai mis à peu près deux fois six mois, d’abord une version courte pour le magazine « J’aime lire », puis une version plus longue à la demande de la maison d’édition

Élisa : Comment vous est venue l’idée d’une fille cherchant son père biologique ?

DB : C’est la maladie génétique qui m’a donné l’idée d’un grand secret de famille, comme une fille qui recherche son père en s’appuyant sur ce gène qu’ils ont en commun.

Chloé : Comment vous est venue l’idée du personnage d’Ana ?

DB : Ana me ressemble beaucoup.  Elle est blonde comme moi, elle aime écrire

Rafaël : Est-ce que les personnages du livre sont inspirés de personnages réels ?

DB : Oui et non car les prénoms sont inventés comme les personnages, mais ils peuvent être inspirés de personnages réels, comme Ana qui me ressemble. mais qui n’est pas moi.  

Nolan : Le livre est-il inspiré d’une histoire vraie ?

DB : Cette histoire n’est pas réelle mais elle s’inspire d’une maladie qui est vraie.

Elizabeth: Comment avez-vous trouvé l’inspiration pour écrire votre livre ?

Lilian : Pourquoi avez-vous choisi d’écrire sur le thème de l’achromatopsie ?

DB : J’ai pensé à cette histoire après avoir vu un documentaire sur l’achromatopsie. Je ne connaissais pas cette maladie, et j’ai trouvé cela fascinant de ne voir le monde qu’en noir et blanc. Je me suis aussi inspirée du vécu de Grégoire, un garçon achromate dont la maman m’a expliqué la maladie. 

Zélia : Pourquoi avoir choisi d’écrire ce livre pour des adolescents ?

Car j’aime bien l’âge adolescent ; je trouve ça intéressant car c’est un âge avec beaucoup de changements.

Raphaël : quel est le message du livre ?

DB : Je dirais que l’important, c’est le voyage et pas la destination : Ana va mieux grâce à tout ce qu’elle a réglé et vécu en cherchant son père. 

Timothy : Pourquoi avoir choisi d’employer des mots compliqués ? ​​

DB :  Je n’ai pas voulu employer des mots compliqués mais je me dis que si j’emploie des mots que vous ne connaissez pas, c’est encore mieux car vous apprenez à les connaître en regardant dans le dictionnaire.

Questions plus personnelles

Hugo : A quel âge avez-vous commencé à écrire des livres ?

DB : J’ai commencé à écrire à l’âge de 8 ans juste pour m’occuper. Au collège, ma professeure m’a demandé si je voulais passer un concours de nouvelles parce que j’ écrivais de beaux textes. Par la suite, j’ai commencé à publier des livres à 28 ans.

Lilou : Qu’est-ce qui a déclenché chez vous l’envie d’écrire ?

DB : Dès mon plus jeune âge j’ai adoré la lecture.C’est cela, je crois, qui m’a donné envie d’inventer mes propres histoires. 

Maxime : êtes-vous passée sur un plateau télévisé ?

DB : Oui et même deux fois, dont une fois en direct à la télévision dans l’émission « La Grande librairie », ce qui était très stressant pour moi.

Théo : Combien de livres avez-vous écrits ?

DB : J’ai écrit 12 livres dont 9 pour adultes et 3 pour ados.

Faustin : Est-ce que vous avez la même maladie qu’Ana dans le livre ?

DB : Non, j’ai appris que cette maladie existait en regardant un reportage.

Arthur : Avez-vous un proche ayant cette maladie ?

DB : Non je n’ai pas de proche atteint par cette maladie rare. Pour me renseigner, j’ai demandé sur Facebook qui connaissait cette maladie et la maman de Grégoire m’a répondu, ce qui m’a éclairé pour le livre. 

Maël : Est-ce que vous êtes la seule autrice dans votre famille ?

DB : Oui, je suis la seule. 

Est ce que vous savez qu’elle sera le prochain titre de votre livre ?

DB : Non, je réfléchis encore.

Une rencontre rare et passionnante

Cet échange a été passionnant et très instructif ! Il nous a permis de connaître les étapes de l’écriture du livre « Ma Vie en noir et blanc », mais aussi toutes les étapes de la carrière de Delphine Bertholon. Elle nous a beaucoup appris sur les métiers de l’édition, en nous parlant des illustrateurs et des correcteurs, par exemple. Elle nous a parlé des soucis de Grégoire, le jeune achromate dont elle s’est inspirée pour bien connaître l’achromatopsie, cette maladie qui empêche les personnes atteintes de voir les couleurs. Aussi elle nous a présenté en avant première son dernier livre de jeunesse à paraître bientôt ! Enfin elle nous a confié qu’elle ne touchait que 6 % sur le prix de vente d’un livre, et qu’il n’était pas évident de vivre de son écriture.

Certains d’entre-nous n’avaient pas bien compris le livre, et n’ont pas pris autant de plaisir que les autres à rencontrer Delphine, mais ils trouvent que c’est quand même une expérience rare que de rencontrer une auteure. Pour beaucoup d’entre nous, c’était la première fois !

Nous vous invitons donc à découvrir au CDI le roman « Ma vie en noir et blanc », que nous avons pour la plupart beaucoup apprécié. Prochainement, nous trouverons aussi de la même autrice « Celle qui marche la nuit », une sombre histoire de maison hantée…

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Il nous reste à remercier cette romancière, ainsi que les organisateurs du festival « exquis mots » qui ont proposé cette rencontre, et bien sûr Mme Héduy, qui nous a accueillis dans son CDI.

Article écrit collectivement par les élèves de 4e6 et Mme Zobel.