Découverte du lycée agricole de Radinghem et conférence à Fruges sur la biodiversité dans les Hauts de France

Cette année, c’est au tour de deux classes de cinquième de visiter le campus agro-environnemental de Radinghem : les 5e6 engagés dans le projet d’aire éducative fluviale et les 5e7 qui ont pu comme eux assister au collège le 9 février à une présentation sur les insectes pollinisateurs par l’association « A Petits Pas ».

Les personnels de ce lycée nous réservent encore une fois un très bon accueil : café, chocolat, jus de fruit et petits gâteaux avant une visite complète de l’établissement par petits groupes. Nous découvrons ainsi le centre d’apprentissage réservé aux domaines de l’agriculture et du service à la personne, puis la ferme et les élevages bovins et ovins : les élèves sont sous le charme des brebis et agneaux, mais aussi des vaches et de leurs veaux. Nous terminons la visite par la découverte de l’internat, des salles de cours du lycée et du CDI du lycée, et nous voyons même des réalisations d’élèves du lycée en faveur de l’environnement : un poulailler, une mare creusée pour favoriser la biodiversité, des sillons formés dans la terre pour amener les eaux vers une zone de filtration naturelle par les plantes telles que le jonc ou le roseau. Celles-ci seront plantées dans quelques semaines non loin de là.

Nous terminons notre visite par un repas copieux et excellent : nous avons de la chance de profiter d’une autre cantine de qualité lors de notre sortie !

Un grand merci à M. Delpouve et à tous ses collègues qui nous ont ainsi accueillis sur leur site.

L’après-midi, nous reprenons le bus en direction de Fruges. Des travaux obligent à emprunter une longue déviation, mais nous sommes à l’heure et le soleil nous permet de prendre l’air avant de profiter de la conférence (organisée par le foyer rural) de M. Vianney Fouquet, spécialiste de la biodiversité dans les Hauts de France, qui travaille au Conservatoire botanique national de Bailleul.

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Plus de 400 élèves sont réunis, mais le conférencier sait capter l’attention de nos jeunes citoyens. A l’aide d’un diaporama, il les rend acteurs de cette conférence, les questionnant sur leurs savoirs et sur leurs idées pour endiguer la dégradation de la biodiversité dans les Hauts de France.

D’abord il définit avec eux le mot « biodiversité », rappelant qu’il s’agit de la « diversité des espèces (animaux, végétaux et micro-organismes) vivant dans une diversité de milieux de vie (forêts, prairies, mares, rivières..). »

Il fait alors un état des lieux de notre biodiversité, montrant que de nombreuses espèces sont de moins en moins représentées dans notre région, mais aussi que d’autres, comme les chauves-souris, y sont plus préservées qu’ailleurs, et que nous avons la responsabilité de maintenir la survie de ces espèces déjà disparues ailleurs.

Avec le public, M. Fouquet établit les causes de ce triste constat : artificialisation des sols, fragmentation des milieux naturels, banalisation des espèces, pollution, dérèglement climatique ou espèces exotiques envahissantes.

Mais nous terminons par la proposition d’actions simples et efficaces, à la portée de tous, pour inverser la tendance : planter des haies, laisser pousser les herbes sauvages, tondre haut et rarement les pelouses, placer dans les jardins des nichoirs, de petits fagots de branches creuses au lieu des grand hôtels à insectes qui attirent leurs prédateurs, ou encore former des buttes de terre exposées au soleil.

Pour conclure, il nous invite à mettre en pratique ces changement d’habitudes, et aussi à les faire connaître.

​Cela tombe bien ! Les élèves de 5e6 s’investissent dans le projet de l’aire éducative le long de la petite Lys dont le but est de ramener de la biodiversité ou au moins la préserver. Cette conférence a visiblement marqué leurs esprits et a été source d’idées car lors du conseil de la Terre, organisé ce lundi 19/02, plusieurs propositions ont été avancées : réaliser une analyse de l’eau, déterminer les espèces de larves présentes ou non car certaines peuvent être des bio-indicateurs de la qualité de l’eau comme cela leur avait été confié par M. Fouquet. Ils sont également motivés à entreprendre les démarches pour demander à la mairie de Thérouanne de limiter la tonte sur certaines zones de la commune. »

Mme Zobel et Mme Schroeyers

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