Après une semaine d’enquête dans la cavité de la cour du collège, sur les créneaux de fermeture pour des raisons de sécurité, samedi dernier vers 21H, alerte sur les détecteurs de la SATEX…
Diane Rabreau, qui s’apprêtait à arrêter les recherches, a eu la surprise de tomber sur une très grosse pierre d’apparence curieuse : mi silex, mi calcaire, avec des gravures particulières à sa surface.
Ne sachant comment interpréter ces graphismes curieux, elle s’est alors adressée en début de semaine à la maison de l’archéologie de Thérouanne. Elle a été reçue par la manager du patrimoine, Géraldine Bécart, qui a tenté une première lecture de cet artefact.
À sa surface on peut voir une gravure qui fait penser à une forme bien connue des Thérouannais : le cerf-volant, correspondant à la forme des remparts de l’ancienne ville de Thérouanne détruite par Charles Quint.
D’autres symboles amènent à penser qu’il s’agirait d’un message, ou bien même d’une mission qui serait adressée aux découvreurs : » Qui êtes-vous ? Vous qui vivez à Thérouanne aujourd’hui ?
Les analyses se poursuivent, mais les élèves qui ont pu, mardi toute la journée, étudier de près cette trouvaille pendant leur cours d’arts plastiques, ne manquent pas d’idées pour tenter de répondre à cette question à leur manière, et surtout pour transmettre ce message de notre humanité à l’univers et même au-delà !
Ayant identifié un genre de portrait-robot « à la Picasso » dans la forme du cerf-volant du plan de Thérouanne en 1560, ils ont testé avec Diane Rabreau et leur professeur d’arts plastiques des moyens de faire de curieux autoportraits qui vous « collent à la peau » 😉
Ils ont aussi commencé à se questionner sur ce qui les caractérise, au-delà de leur visage.
Ils ont aussi découvert qu’en 1973, un message pictural de l’humanité a déjà été envoyé dans l’espace : une plaque métallique gravée, embarquée à bord de la sonde Pioneer à destination d’une éventuelle intelligence extraterrestre.
La gravure représentait un homme et une femme nus, ainsi que plusieurs symboles fournissant des informations permettant de localiser le Soleil et la Terre. Il a même été complété par l’envoi dans l’espace en 1977, d’un disque d’or, embarqué dans les deux sondes spatiales Voyager : d’un diamètre de 30 centimètres, il comprend de nombreuses informations sur la Terre et ses habitants, sous forme d’images et de sons, dressant un portrait de la diversité de la vie et de la culture terrestre : photographies de la terre, d’humains, de la nature, enregistrements sonores de bruits du vent, du tonnerre, d’animaux, de cris de nourrisson, d’extraits de textes littéraires et de musique classique et moderne, de Mozart à Chuck Berry.
Tout cela inspirera sans nul doute nos jeunes Thérouannais, qui vont œuvrer maintenant à préciser leur message collectif, et les modalités de sa prise en charge et de sa diffusion !
Mme LHEUREUX