Résilience ! Un workshop et une installation avec les 4e et l’artiste de notre exposition eroa : Laura Durandeux.

Choisir un objet capable de suggérer notre ressenti durant cette période de pandémie. Le confronter à une matière nouvelle pour les élèves : l’argile. Expérimenter, explorer la malléabilité, la résistance, la capacité de la matière à absorber nos émotions et à faire émerger en volume notre ressenti. Fabriquer, construire, se reconstruire, laisser des traces, des empreintes, de son corps, de l’objet choisi dans l’argile. La laisser sécher au contact de l’objet et constater les effets de rétractation, la fragilité, les fissures. Tirer partie des imperfections, observer, nommer, et se préparer à la rencontre avec une artiste qui pratique la céramique de manière peu conventionnelle, Laura Durandeux : « mon travail interroge les dysfonctionnements de l’argile, qui s’opposent à une pratique traditionnelle de la céramique ». Bientôt les élèves pourront découvrir dans la salle eroa, les œuvres et l’installation de l’artiste, mais l’heure est à l’échange autour de leur pratique et à la mise en espace des productions dans le coin lecture du CDI. Une installation collective sur la résilience : l’occasion de réunir chacune des réalisations chargées de tout le ressenti des élèves et de les connecter les uns aux autres, de les relier à l’espace, vidé de ses meubles, véritable écrin de verre pour leur travail.


Les fils élastiques se tendent, relient, connectent matériellement les élèves, la résilience prend forme : «ensemble on est plus fort», justifie une élève.


Des connexions quasi synaptiques apparaissent, on se relie symboliquement aux poignées de la fenêtre pour exprimer la reconstruction par une nécessaire recherche de liberté. On se suspend, on s’accroche, on rayonne autour d’un pilier, non moins symbolique, du soutien.


On discute avec l’artiste, on choisit, on s’entraide, on veille à ne pas déstabiliser les autres productions déjà en place, on se contorsionne, on retient son souffle, et la magie opère : les 165 morceaux de vie sont tous ensemble reliés dans l’espace, et n’attendent que les autres élèves du collège pour se dévoiler et livrer ou non leur secret bien gardé.

Gaëtane LHEUREUX

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